Forteresses

La forteresse de Rud Khan, dans les forêts de l’Alborz (Gilan). Photographie : ©Patrick Ringgenberg.

De toutes les architectures historiques d’Iran, celle des forteresses, souvent millénaires, a sans doute été la moins étudiée. Le Français Jean-Claude Voisin, auteur de nombreux ouvrages, est l’un des rares chercheurs à avoir produit des études approfondies d’un patrimoine remarquable (Châteaux et forteresses d’Iran, Téhéran, Alhoda, 2014 ; L’architecture militaire dans l’Empire sassanide, Dijon, Centre de castellologie de Bourgogne, 2023).

L’imposante forteresse sassanide de Qal’eh-ye Dokhtar, dans la province du Fars (3e siècle). Photographie : ©Patrick Ringgenberg.

Forteresses perchées comme des nids d’aigle, ou fermant comme des verrous des nœuds stratégiques, villages fortifiés ou palais fortifiés au cœur des villes, sans parler des châteaux construits par les Portugais dans le golfe Persique au 16e siècle, l’Iran conserve un extraordinaire éventail d’architecture militaire. À l’exception de certaines citadelles aisément accessibles car situées en ville ou au long d’itinéraires très fréquentés, les circuits « classiques » en Iran n’incluent généralement pas de visite de forteresses, à l’exception du fort de Babak en Azerbaïdjan et du fort d’Alamut dans l’Alborz. Il faut, pour accéder à certains sites, de longues routes, puis une marche plus ou moins longue (1h ou plus), pour savourer des vestiges spectaculaires dans un paysage souvent exceptionnel. Au-delà de leur intérêt archéologique, les forteresses historiques d’Iran peuvent inspirer des voyages osant s’aventurer dans des régions excentrées, mais non moins intéressante que Shiraz ou Ispahan, et donner accès à un Iran authentique et intime.        

Pour une introduction aux forteresses d’Iran :

Fortresses